Histoire

L’Union des femmes McGill, qui deviendra plus tard le Syndicat d’Émancipation des Genres, a été établie en 1912, dix ans après la création de L’Association Alma Mater (plus tard l’AÉUM), qui était une association d’homme-seulement jusqu’en 1931.

L’Université McGill a été installée en 1821 sur Tioh’tia:ke, la « Place du Peuple du Silex » en Kanien’kehá, la langue des Kanien’kéha:ka. Les Kanien’kéha:ka sont membres de la Confédération Rotinonshon:ni (Haudenosaunee). Le Rotinonshon:ni se compose des Six Nations: l’Onöndowága (Sénèque, les Gardiens de la Porte de l’Ouest), le Gayogohó:no’ (Cayuga), l’Onöñda’gega’ (Onondaga), l’Onyota’a: ka (Oneida), les Kanien’kéha:ka (Mohawk, the Keepers of the Western Door) et les Skarū’ren’ (Tuscarora). Les terres du Rotinonshon:ni s’étendaient sur une grande partie de ce qui est maintenant déterminé en raison de colonialisme l’État de New York, du sud du Québec et de certaines parties du sud de l’Ontario.

Ces terres, qui n’ont jamais été cédées, ont été prises de force par les colon.ne.s blanc.he.s, les missionnaires, la police, les armées, et l’État colonial du Canada. Malgré cela, le Rotinonshón:ni vivent encore dans la région de l’Université McGill, aussi bien que les communautés Kanien’keha de Kahnawake et Kanatasake dont plusieurs fréquentent des universités dans la région. Ainsi, nous, le Syndicat d’Émancipation des Genres, avons la responsabilité de lutter pour l’autodétermination Rotinonshon:ni contre le colonialisme américain et canadien en cours.

Avant 2002, seules les femmes cis, ou les femmes qui ont été assignées femmes à la naissance, ont été autorisés à devenir membres de l’Union des femmes McGill. En 2002, les personnes trans, ou les personnes qui s’identifient au moins partiellement à un genre autre que celui qui leur avait été assigné à la naissance, ont été autorisées à rejoindre l’Union des femmes McGill, dans un but d’habiliter ceux.celles qui sont opprimé.e.s par un système qui leurs classent à la naissance dans l’un des deux genres stratifiés (hommes par-dessus les femmes) et déclarés immuables.

Cette politique était considérée à l’époque comme discriminatoire contre les hommes transgenres, des hommes qui sont assigné femme à la naissance, étant donné qu’ils devraient dévoiler leur identité lors de leur adhésion à l’Union des femmes McGill, car les hommes cis n’étaient pas autorisés à joindre à l’Union des femmes McGill. En conséquence, l’Union des femmes McGill a changé son nom à le Syndicat d’Émancipation des Genres (SEG) en 2004, et l’espace est devenu ouvert à tous les genres. Cette réorganisation était censée favoriser une plus grande et inclusive lutte contre l’oppression genrée.

Malgré le changement de l’Union des femmes McGill à le SEG, de nombreux problèmes ont limité la capacité du SEG pour combattre l’oppression de genre comme prévu. Par exemple, le collectif SEG est resté en grande partie blanche, classe moyenne, et non-handicapées pour la majorité de son existence, et le collectif a accordé une attention insuffisante aux questions de racisme, le colonialisme, le capitalisme et capacitisme dans son lutte contre l’oppression des genres.

Pour cette raison, en 2017, il a été décidé que le SEG devrait se déclarer explicitement dans sa constitution en étant une organisation anti-raciste, anti-colonialiste, anti-capitaliste, et anti-capacitiste ainsi qu’une organisation féministe et trans-positive. En outre, le SEG a reconnu sa responsabilité de prioritiser les PANDC (Personnes Autochtones, les Noirs et De Couleur), les personnes handicapées et la classe ouvrière dans son organisation à travers des changements réels et concrets.

Aujourd’hui, nous nous efforçons toujours de mieux reconnaître et agir sur nos responsabilités en tant qu’organisation non seulement pour la lutte contre l’oppression des genres, mais pour la libération pour tou.te.s.